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[DON'T YOU EVER MAKE ME REMEMBER.] PV. STEVE

Anthony E. Stark
Anthony E. Stark
Anthony E. Stark
milliardaire philanthrope
Messages : 18
Date d'inscription : 22/05/2019
Une main tremblante se tendit subitement dans l'espoir de saisir un objet de convoitise des plus exquis, résumant là une toute nouvelle habitude dévastatrice que venait tristement d'acquérir l'homme qui, il y a des mois de ça, était encore saint et sauf de ce démon qu'était l'alcool.
L'alcool, c'était désormais ce qu'il connaissait le mieux. La meilleure médication au monde ; plus fort qu'un psychiatre ou encore des anti-dépresseurs, il lui permettait de se sentir mieux. D'être en paix. De se complaire, de s'accepter et de se regarder en face. Tout du moins... C'était ce dont il était persuadé lorsqu'il était sous son emprise. C'est à dire tout le temps.
Alors que ses doigts abîmés par les ravages du temps saisirent la bouteille de whisky qui manqua à plusieurs reprises d'être relâchée maladroitement par pure mégarde, Tony en emmena le goulot jusqu'à ses lèvres dans l'espoir d'étancher une soif qui était devenue, depuis longtemps désormais, une source intarissable de vices.
Il but une, deux puis trois gorgées et alors que le liquide ambré brûlait avec violence son larynx, une toux le saisit brusquement ; c'était le signe qui voulait signifier qu'il venait d'atteindre sa limite pour la soirée. Une limite qui sonnait comme la fin d'une utopie provisoire, l'empêchant de se complaire plus longtemps dans un état d'ivresse presque salvateur. La fin des réjouissances.

Une grimace saisit ses lèvres et bientôt tout son visage s'y plia, ne pouvant que lancer la bouteille encore à moitié pleine sous la colère ; une rage qui était témoin de bien trop de choses qu'une simple limitation imposée par son corps. Une souffrance qui lui arrachait les boyaux et qui l'avait plongé dans cet état chaotique. Un tout composé de désespoir, d'abandon et de dénis. Mais après tout, qu'est ce que cela pouvait-il lui faire ? Il n'avait plus personne sur qui compter.
Du moins, c'est ce qu'il croyait.
La nuit venait seulement de tomber, laissant place à un mélange de couleurs particulièrement magnifique dans le ciel ; pourtant, il n'était pas encore tard et la plupart des habitants environnants profitaient de l'été avec allègrement.
Relevant la tête avec difficulté, Tony plissa les yeux en constatant que l'heure était venue. Une heure qu'il avait redouté, lui qui pourtant était heureux de s'exhiber en public afin d'entretenir son image sociale ; seulement, une personne bien précise se trouverait sur les lieux ce soir-là. L'homme qui était en partie responsable de ses déboires alcoolisés et qui, malgré tout, était la personne la plus importante de sa chienne de vie : Steve Rogers, plus connu sous le nom de Captain America.

Après plusieurs tentatives infructueuses, le milliardaire réussi à se lever sans chanceler. Il souffla soudainement tout en grimaçant à nouveau, essayant tant bien que mal de reprendre ses esprits.
Autour de lui, la chambre était dans un état aussi chaotique que son propriétaire ; s'il avait réussi à sauver les apparences, Tony n'arrivait plus, désormais, à se sauver de lui-même.

Après une bataille difficile entre ses jambes et son cerveau, le cinquantenaire réussi à se déplacer jusqu'à la limousine qui l'attendait depuis déjà vingt minutes. Il était en retard et, pour peu que son cortex cérébral usé par les dégâts de l'alcool ne comprenne que cela allait lui causer des soucis et faire capoter sa discrétion à propos de son alcoolisme, les ennuis ne faisaient que se rapprocher de lui plus les kilomètres le séparant du gala de charité de ce soir diminuaient.

Alors que ses yeux vitreux regardaient sans intérêt les paysages défiler au fur et à mesure des secondes qui passaient, ses pensées se tournèrent vers des sujets douloureux et épineux ; Pepper le quittant du jour au lendemain, les querelles incessantes entre lui et ses proches, son éloignement de tout être qu'il ai pu considérer auparavant comme étant son ami, ... Steve, ... Et ce secret, cette peur, cette infamie qu'il dissimulait mais qui le rongeait petit à petit : personne n'était aveugle autour d'eux - hormis, bien entendu, les deux hommes dont il était question.
Tony et Steve étaient deux aimants qui, se repoussant constamment, restaient tout de même à portée l'un de l'autre. Mais aussi scientifique que cela était, la chimie s'était aussi invitée dans l'addition : une attirance hors du commun les forçaient à revenir l'un vers l'autre, encore et encore, ne faisant que créer de la frustration pour chacun d'eux.
Le soucis était que Tony possédait un orgueil bien plus surdimensionné que le monde pouvait le croire ; le pire étant sa fierté.
Jamais encore il ne lui était arrivé d'éprouver de tels sentiments pour quelqu'un du même genre que lui. Encore moins pour quelqu'un qui avait faillit le tuer. Qui l'avait trahit. Qui avait laissé le meurtrier de ses parents s'enfuir. Qui l'avait blessé à un point de non retour...

Ses poings se serrèrent alors contre ses cuisses, son corps entier se crispant : prêt à sortir une bouteille de la réserve de la limousine, le véhicule s'arrêta subitement car sa destination venait d'être finalement atteinte.

Cela allait être la première fois que Tony se montrait publiquement en étant dans un état aussi pitoyable. Il était arrivé à ses limites ; aux limites humaines qui désormais lui avait ôté toute raison au sein de son esprit confus et usé.
Il ne lui restait plus que sa colère.

Sortant du véhicule, le milliardaire se fit automatiquement foudroyer de flash d'appareils photos en tout genre ; des micros se dirigeaient vers lui malgré les barrières et agents de sécurités. Cependant, de son point de vue, tout n'était que lumières aveuglantes et brouhaha écrasant. Sa vision, floutée par l'alcool qui agissait de plus en plus sur son système tout entier, ne lui désignait que des silhouettes tantôt difformes, tantôt claires et limpides ; malgré toute cette souffrance audiovisuelle, Tony affichait un sourire digne de ce qu'il appelait être un Stark. Un sourire à toute épreuve.
Il avança le long du chemin dessiné par un tapis bordeaux, tentant tant bien que mal de marcher droit ; en arrivant dans la salle de réception où il était censé se rendre depuis maintenant quarante-cinq minutes, ce n'était plus les inconnus fanatiques mais l'un de ses agents qui vint à sa rencontre.

AGENT – Mr. Stark ?, désigna l'agent d'un ton surpris et peu sûr de lui.
TONY – Qui d'autre veux-tu que je sois ?, répliqua Tony tout en se massant le front, son sourire s'étant soudainement évanoui.
AGENTVous êtes sûr que tout va bien, Mr. ? Vous avez quarante-cinq minutes de retard et vous... Bon sang, vous... Vous empestez l'alcool !
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